Vols dans les centrales PV : cambrioleurs et… rats

Vols dans les centrales PV : cambrioleurs et… rats

Avec le boom du marché du photovoltaïque, c’est au tour du vol de panneaux solaires et autres câbles en cuivre de faire parler de lui. Un véritable business pour les voleurs, qui ciblent principalement les installations situées dans des endroits isolés et sans dispositif de surveillance. Les propriétaires d’installations photovoltaïques se protègent de ce fléau en installant des systèmes d’antivol et de surveillance. Mais les propriétaires se prémunissent-ils aussi  contre l’intrusion de “nuisibles” sur leurs installations ? 

Comme tout marché florissant, dès les premières heures de l’expansion du marché photovoltaïque s’est développé un marché parallèle de panneaux solaires. Un véritable business qui continue de toucher les installations au sol non pourvues de dispositifs de surveillance et situées en zones rurales ou faiblement habitées.

Il s’agit en général de vols sur commission et les panneaux volés sont souvent destinés à l’Afrique du Nord Afrique ou à l’Europe de l’Est. Le vol se produit très souvent avant que la construction de l’installation soit terminée, lorsque les les alarmes et autres technologie de vidéosurveillance ne sont pas encore installées.

Mesures adoptées contre les vols

Les propriétaires des panneaux photovoltaïques, souvent victimes de vols répétés de panneaux et de câbles en cuivre, ont donc adopté certaines mesures contre les vols, en intégrant ce risque dans leur business plan.
Il est maintenant d’usage de stipuler dans les assurances “tous risques” contractées que celles-ci doivent également couvrir les dommages causés par les vols de matériels photovoltaïques. Les dommages causés ne sont pas seulement matériels, mais concernent également l’arrêt imposé à l’installation pendant les réparations et le manque à gagner qui en découle. 

De plus en plus de propriétaires de centrales solaires se munissent donc de systèmes de surveillance pour leurs installations photovoltaïques. Très répandus, ces dispositifs de télésurveillance sont basés sur des réseaux de capteurs radiofréquence, qui permettent de surveiller en temps réel une installation photovoltaïque et de signaler tout déplacement de matériel. 

En ce qui concerne les câbles en cuivre, que l’on nomme aussi or rouge car il atteint depuis quelques années des prix record, le vol est souvent empêché en enterrant les câbles ou en les submergeant dans du ciment. Cette solution rend cependant impossible l’accès aux câbles en cas de dysfonctionnement. 

Les vols et éventuels dysfonctionnements doivent être communiquées à ERDF, et en cas de réparations, gare à ce que l’échange des modules n’augmente pas la puissance nominale de l’installation, ce qui risquerait d’entraîner une suspension du contrat d’achat de l’électricité. 

Si les panneaux dérobés ne peuvent pas être réutilisés en France, car ils comportent un code permettant leur traçabilité immédiate une fois reliés au réseau, ils peuvent cependant être revendus dans d’autres pays comme en Afrique du Nord. 

Des vols de panneaux photovoltaïques dans toute l’Europe

Le phénomène des vols ne concerne pas seulement la France ou l’Italie, mais aussi l’Allemagne qui fait elle aussi l’expérience de cette augmentation des vols dans les installations photovoltaïques de grande taille. En Allemagne un registre en ligne existe, sur lequel ils peuvent signaler les matériels volés ou chercher les matériels dérobés, en collaboration étroite avec les services de police.

Mais les propriétaires se prémunissent-ils contre les rats ?

Les rats sont souvent des hôtes indésirables. Dans les installations isolées, ils prolifèrent rapidement, à l’intérieur des systèmes de drainage, entre les câbles électriques creux et dans les appareillages électroniques. Sans mesures de désinfection et de dératisation, ils rongent les câbles électriques et peuvent causer des dégâts importants.

 

Racontez-nous vos expériences. Aussi votre installation a subi un vol ou il est envahi par les rats? Nombreux sont les propriétaires des installations publiées sur la plateforme Milk the Sun qui nous ont signalé ces problèmes.