Cop21, la France s’engagera-t-elle vraiment pour le climat ?

Cop21, la France s’engagera-t-elle vraiment pour le climat ?

Du 30 novembre au 11 décembre aura lieu au Bourget la Conférence de Paris sur le Climat (COP21). Les 195 Etats participants vont tenter d’obtenir pour la première fois un accord universel concernant le réchauffement climatique. Quels seront les enjeux discutés pendant ce Congrès ? Comment un accord mondial peut-il être trouvé? Quels seront les conséquences sur le marché des énergies renouvelables, en France et dans le monde ? Analyse de la situation.

Si l’impact de l’Homme sur son environnement est soupçonné dès la fin du XIXème siècle, les enjeux climatiques n’ont été soulevés par les gouvernements qu’au début des années 70 (notamment marqués par la première Conférence sur le climat à Stockholm en 1972). Mais la mondialisation et l’émergence économique de nombreux pays ont eu pour effet une augmentation quasi ininterrompue des émissions depuis 1945.

Aujourd’hui, bien que le scepticisme vis-à-vis du réchauffement climatique tende à disparaître, la construction d’un accord mondial sur le climat n’est pas si évidente : tandis que les pays de l’UE fixent un objectif de diminution des émissions de gaz à effet de serre conséquent (à hauteur de 40% en 15 ans) et sont imités en cela par de nombreux pays développés, tous les yeux sont tournés vers la Chine et l’Inde. Représentant à elles deux plus d’un tiers de la population mondiale, et en pleine industrialisation de leur économie, leurs émissions de CO2 sont en forte croissance. L´objectif principal devient alors de maîtriser la production de gaz carbonique et ainsi d’atteindre un pic d’émission le plus rapidement possible (par exemple, le pays du Soleil Levant s’est déjà fixé 2030 comme échéance).  Là est tout l’enjeu de ce colloque mondial : trouver un équilibre entre objectifs économiques et contrôle des émissions.

« Agir, c’est miser sur les énergies renouvelables!»

L’investissement dans les énergies renouvelables, autant dans la R&D que dans les projets et les entreprises du secteur, est une étape incontournable afin d’atteindre les objectifs fixés: « Agir, c’est miser sur les énergies renouvelables. Non seulement elles sont rentables mais […] elles mettent les territoires sur un pied d’égalité. Car quel pays ne dispose pas de vent, de soleil, de géothermie? » a déclaré Manuel Valls en début d’année. Bien que la France soit en retard dans ce secteur par rapport à ses voisins européens, les objectifs du gouvernement ont été récemment revus à la hausse (la perspective du COP21 n’y est probablement pas pour rien) : depuis décembre 2009, l’objectif national de puissance photovoltaïque était fixé à 5400 MW pour 2020, il a été relevé à 8 000 MW.

COP21 à Paris, entre espoirs et scepticisme

Dans le monde, après deux années de baisse, les investissements dans les énergies renouvelables sont repartis à la hausse en 2015, boostés par les pays en voie de développement. La part du renouvelable dans le mix énergétique ne représente aujourd’hui que 4% de la production mondiale d’électricité, elle tend à croître fortement dans les années à venir… si la volonté affichée des responsables politiques se transmet dans des mesures ambitieuses !

 

En savoir plus

http://www.globalcarbonatlas.org/

http://www.cop21.gouv.fr/fr

http://www.cnrs.fr/

 

Crédits

charles ravot