Le photovoltaïque, un marché d’avenir en France ?
Des tarifs de rachat aux procédures d’appels d’offre, en passant par la concurrence internationale, où en est le marché photovoltaïque en France ? Milk the Sun met en lumière quelques points essentiels quant à l’avenir de la filière photovoltaïque française.
La filière photovoltaïque, entre choix politiques et conséquences économiques
La Commission de Régulation de l’Energie (CRE) a annoncé le 27 janvier dernier une revalorisation des tarifs de rachat de l’électricité photovoltaïque pour le 1er trimestre 2015, officialisant une baisse de 1,5 à 2% des tarifs par rapport au dernier trimestre 2014. Il y a quelques jours, la Ministre de l’Écologie Ségolène Royal a cependant profité du Colloque du Syndicat des Energies Renouvelables pour faire part d’une nouvelle série de mesures de soutien aux énergies renouvelables, dont une possible revalorisation du tarif T4 (tarif de rachat de base de l’électricité solaire) ainsi qu’un travail pour le développement de l’autoconsommation. Le Sénat s’est quant à lui engagé dans un bras de fer avec le gouvernement concernant le projet de loi sur la transition énergétique.
Après un boom du photovoltaïque stimulé par les subventions et autres mesures de soutien aux énergies renouvelables précédant le moratoire de 2010, où en est le marché photovoltaïque en France ? S’il n’échappe pas aux incertitudes liées à la transition énergétique et à ses conséquences politiques et économiques, le photovoltaïque français semble cependant donner à ses partisans quelques raisons d’espérer.
Pourquoi les tarifs de rachat baissent-ils ?
Une baisse des tarifs de rachat de l’électricité photovoltaïque n’est jamais reçue très positivement, tant par les acquéreurs d’installations photovoltaïques que par les entreprises du secteur. Cependant, cette diminution des tarifs de rachat témoigne d’une augmentation de la compétitivité du solaire photovoltaïque face aux énergies conventionnelles. Du fait de meilleurs rendements et de la baisse des coûts de production du matériel photovoltaïque, le solaire se rapproche en effet progressivement de l’objectif initial, à savoir celui de devenir une énergie rentable sans subventions. Le tarif de rachat, pensé au départ comme un tarif de soutien voué à aider la filière renouvelable à se structurer, serait donc voué à disparaître, comme c’est déjà le cas en Allemagne ou en Italie, et à s’inscrire pleinement dans une logique de marché sans que ces subventions ne soient vitales à son expansion.
En savoir plus
Pour plus d’infos sur les mesures annoncées par S.Royal, vous pouvez consulter le communiqué de presse officiel du 12 février 2015
